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jeudi 4 novembre 2010

L'Afrique, la Chine , L'Europe... Le Monde

L'AFRIQUE, son avenir?


Depuis les indépendances, le continent africain renoue avec son passé. Le continent est traumatisé par des idéologies importées, comme la démocratie, qui ne correspondent pas à la culture et à la mentalité africaine. La démocratie reste un modèle et une affaire de blancs, un système inadapté à l'Afrique. La démocratie n'a pas "d'ancêtre" en Afrique.

Elle est comparée à un jeune arbre que l'on vient de mettre en terre et qui n'a donc aucune racine et aucun fruit. Dans les pays musulmans d'Afrique, la démocratie pose un problème car le Coran n'en parle pas. En outre, la démocratie c'est aussi le vote des femmes ce qui remet la tradition en cause.


Il y a beaucoup de question de l'on est en droit de se poser:

  • La démocratie n'est elle pas le summum dans la volonté occidentale d'imposer une vision eurocentriste du Nord sur le Sud, de tenter d'appliquer la théorie de l'assimilation dans un cadre politique à l'Afrique sous le mauvais prétexte que la démocratie serait "LE" préalable au développement?

  • Est-ce démocratique de vouloir imposer le diktat de la démocratie à l'Afrique sans tenir compte de ses propres mentalités?

  • N'est-ce pas une forme nouvelle de colonialisme? Un "néo-assimilationnisme"? Un impérialisme politique qui tend à reconquérir politiquement le continent?



La démocratie en Afrique entraîne des guerres ethniques parce que c'est l'ethnie la plus forte en nombre qui emporte les élections. En effet, le vote est ethnique. Cela entraine une explosion des naissances et la création d'un parti politique par ethnie. En Afrique, tout est ethnique (nier ce fait naturel est une grave méconnaissance de la nature africaine).

Une des nombreuses erreurs de ce que fut cette ineptie appelée la colonisation a été de forcer des peuples à vivre ensemble dans des pays aux frontières artificielles.

L'équilibre maintenu artificiellement par la présence occidentale n'a pas pu se maintenir après les indépendances car les rivalités ethniques se sont manifestés clairement. Les événements des dernières années démontrent que l'organisation sociale africaine est fondée sur des rapports ethniquesss comme au Rwanda (Tutsi et Hutu), au Soudan, au Libéria. Le Libéria qui fut pourtant jamais colonisé.


La France doit se lancer dans une décoopération totale et définitive car l'Afrique est devenue un "tonneau des Danaïdes" et l'aide fait des Africains des éternels assistés. L'argent détournée par la corruption en général et par les nomenklatura locales sont aussi un problème très grave pour les économies car l'argent s'envole à l'étranger.

Il est inutile de continuer à vouloir absolument transmettre à l'Afrique un développement à l'occidental qui ne correspond pas à la nature de l'Afrique. C'est en elle-même que l'Afrique doit puiser les solutions à sa survie et à son développement et non se lancer dans le chantage à l'immigration contre une aide financière.

Pendant des années la France a donné de l'argent à l'Afrique pour qu'ensuite ce continent achète à la France des installations. N'est ce pas une perte?

Loin du pillage colonial, l'Afrique a couté plus cher qu'elle n'a rapporté à la France et lui coûte encore beaucoup aujourd'hui. Les centaines de milliards investis par la France en Afrique aurait permis de moderniser la France si ces milliards y avaient été investis.

Au lendemain des indépendances, la France ne quitte pas vraiment l'Afrique, elle maintient en poste le personnel administratif afin d'assurer "la transition". Transition que l'on attend toujours!

Malgré les indépendances, la France continue à en assurer le coût de son ex-empire colonial.

Dans certains cas l'aide accordée était largement supérieure au budget de la période coloniale. Une politique dite de "coopération" bien généreuse!

Sur la lancée de la période coloniale (infrastructures: ports, routes, chemin de fer, aéroports, écoles, hôpitaux, ponts, barrages..., assistance financière, sanitaire, militaire...) l'Afrique indépendante connait une période assez encourageant mais vers les années 1970 la chute du continent commence à se ressentir.

Pendant les dix premières années les pays ont vécu sur les acquis. Ce fut même une période faste pour plusieurs pays. La France continue durant cette période à financer certaines infrastructures comme le port de Cotonou et de Lomé.

A partir des années 1970, la situation commence à se renverser avec un déclin notable puis dramatique durant les années 1980. Selon le rapport PROUTEAU (1990), les industriels français n'ont plus confiance dans les capacités de développement de l'Afrique. De nombreuses entreprises françaises cessent d'investir et même cesse toute activité en Afrique et préfèrent investir ailleurs.

Pour pallier cette évolution des entreprises privées qui se détournent de plus en plus de l'Afrique, l'État français apporte une aide publique qui dépasse l'action privée et remplace donc le secteur privé. Le budget dit de la "coopération" (en réalité aide en pure perte) est en nette augmentation. La France est en tête des pays du G7 pour l'aide publique "au développement". Mais la France ne peut à elle seule aider le Tiers-Monde. Des dizaines de milliards imputés sur le budget de l'État, partent encore en Afrique.

En 1989, le ministère de la coopération annonce une aide publique de 32 932 millions de francs (heureusement nous étions encore en francs et non en euros!) En outre l'aide française se manifeste aussi par le soutien alimentaire et militaire. L'année suivante lors du sommet franco-africain de LA BAULE (juin 1990), les prêts accordés sont transformés en dons par F. Mitterrand.


Les investissements et les crédits commerciaux des pays de l'O.C.D.E en Afrique ont diminué de 56%.

Je ne développe pas ici sur la "zone franc" (franc CFA) qui maintient un environnement économique garanti et un décalage entre la situation apparente et la situation réelle des économies africaines placées dans un rôle d'assisté.

Pour le journaliste nigérian Peter ENAHARO "Le temps est venu pour l'Afrique de devenir adulte".


Michel PINTON dans "Le Monde" le 4 janvier 1991 : "le poids que représente notre soutien politique, économique et militaire à de multiples territoires... Nous avons outre-mer une politique ambitieuse donc très couteuse et reconduite année après année sans discussion depuis 30 ans (1960-1990)."

L'aide automatique n'a t'elle pas été plus néfaste qu'utile? Le seule domaine où le continent croît est celui de la démographie.


1963 (1ère convention de Yaoundé) marque la mise en place de l'aide de la CEE et l'année 1975, celle de la convention de Lomé avec l'association de 73 pays. En plus de l'aide financière, la CEE instaure le STABEX qui concerne 49 produits tropicaux et garantit un niveau de revenus stables aux pays producteurs.

La situation de l'Afrique est aujourd'hui catastrophique avec plus de 800 millions d'africains sur le continent (estimation de la BIRD pour 2000) et va s'aggraver malheureusement. La crise se manifeste dans tous les domaines: sanitaire (sida), alimentaire, technique...


Aujourd'hui la donne internationale a profondément changé. L'Europe se détourne de l'Afrique et se tourne vers l'Europe de l'Est. L'Afrique est devenue un quart monde sans espoir de redressement et en désagrégation totale. Alors comment aider l'Afrique sans continuer à dilapider une aide dont les effets sont visiblement dévastateurs?

Zyad Liman de "Jeune Afrique" (08 août 1990) écrit: "Lentement nous prenons conscience que nous sommes seuls et qu'être assistés en permanence, c'est être colonisés."

En effet, cette prise de conscience a été lente à venir...

Pour retrouver une réelle liberté, l'Afrique doit rompre avec l'ensemble des modèles occidentaux autant politiques qu'économiques. Elle doit se lancer dans une décoopération totale pour sortir de la tutelle du Nord et pouvoir enfin développer en toute indépendance et liberté ses propres schémas directeurs.

Pourquoi continuer d'appliquer à l'Afrique un modèle qui ne correspond pas aux mentalités et à la culture africaine? Beaucoup trop de pays africains confondent développement avec société de consommation.

Il y a inadéquation des concepts alors l'Afrique doit se lever, appendre à marcher seule et l'Europe doit cesser sa politique d'ingérence.


L'Afrique post-coloniale est instructive. Pour la plus grande partie, le continent noir retourne à ses habitudes ancestrales comme en témoigne le carnage en Somalie et au Rwanda. La sentimentalité ne doit pas nous rendre aveugles aux implications à long terme pour notre propre survie, nous européens. Les comptes de la Nature sont en train d'être soldés en Afrique et ils seront soldés en Europe, soit par nous soit par la Nature elle-même. De même que donner de la nourriture à des gens qui ne peuvent pas se nourrir eux-mêmes ne fait que hâter un inévitable effondrement de la population et importer des gens du Tiers Monde en Europe ne fait que hâter la transformation de l'Europe en une extension du Tiers Monde.


Aujourd'hui, La Chine remplace l'Europe, les États-Unis d'Amérique et l'ex URSS en Afrique.

La Chine devient une menace économique pour les USA, lesquels ne semblent percevoir que l'aspect économique. La Chine sera la première puissance mondiale, ce n'est qu'une question de temps. La Chine possède la puissance du nombre car elle est riche de sa population.

Au XVIe siècle, un "économiste" français, nommé Jean BODIN avait dit exactement: "il n'y a de richesses que d'hommes". La Chine est un pays riche par sa puissante homogénéité humaine. L'avenir économique de la planète lui appartient. La Chine a déjà investit massivement dans de nombreux pays d'Afrique noire pour acheter et exploiter des terres agricoles et des mines.

Ce qui prouve bien que l'Afrique noire a bien des terres agricoles riches qui peuvent être mises en valeurs quand on a en vraiment la volonté. Les fruits et légumes produits par des ouvriers chinois envoyés en Afrique pour cultiver, sont ensuite envoyés en Chine pour la consommation intérieure.

La Chine a « racheté » la Grèce devenue tête de pont de la Chine en Europe, investit en Turquie, en Italie et en France dans le Berry...

Une nouvelle vague de « made in China » va déferler sur l'Europe.